Hommage au pilote
Herbert W. STANFORD
RABODANGES LE 27 JUIN
1999
Herbert Stanford naît le 22
septembre 1920 à Verona, près de New York, cadet d'une famille de cinq enfants
d'origine française. L'un de ses aïeux nommé Waguette quitta l'Alsace-Moselle
avant 1900 à destination des Etats Unis.
C'est à l'âge de 14 ans
qu'il rencontre Marian, 13 ans, qui deviendra sa femme neuf ans plus tard. Sa
mère étant décédée alors qu'il n'a que 16 ans, il vit avec son père et son frère
William dans une ferme près de Rochester (Etat de New York). Il participe aux
travaux des champs tout en s'intéressant aux voitures, à la chasse, à la
guitare. C'est un garçon très apprécié de son entourage.
De brillantes études à
l'Université, où il obtient prix et diplômes en sciences, lui auraient permis
d'être ingénieur chimiste. Mais Herbert est passionné par l'aviation et prend
des cours de vol. En juin 1942, il s'engage dans l'Armée de l'air américaine.
Après être passé par différents centres de formation et d'entraînement, il
obtient ses ailes d'argent, l'insigne des pilotes américains, en mai 1943.
C'est le 10 juin 1943, au
cours d'une permission, qu'il épouse Marian.
Affecté au 365ème groupe de
chasse de la 9ème US Air Force, Herbert Stanford rejoint l'Angleterre en
décembre 1943. De là , il participera avec son unité aux opérations de
préparation du Débarquement.
Le 6 juin 1944, les Alliés
débarquent en Normandie. Les premières régions à peine libérées, le génie de
l'air s'emploie à construire des terrains d'aviation avancés. C'est ainsi qu'à
Fontenay-sur-Mer, commune du canton de Sainte-Mère-l'Eglise (Manche), le génie
américain met dix jours à établir un terrain complet destiné à accueillir le
365ème groupe.
Le 27 juin, les premiers
appareils prennent possession du site à peine achevé, et, dès le lendemain,
effectuent leurs premières patrouilles. Attaque des convois, positions
d'artillerie, stocks de munitions et d'essence, fourniture de l'indispensable
couverture aérienne, collecte de renseignements par des vols de reconnaissance
et prise de vues photographiques, quatre à six missions sont effectuées chaque
jour.
Ainsi, le mardi 18 juillet
1944 au matin, onze P 47 décollent afin d'effectuer une reconnaissance dans la
région de Falaise-Argentan. Vers 8 heures 45, l'escadron se trouvé mêlé à un
combat aérien opposant vingt-cinq appareils allemands et huit P 51 Mustang
américains d'une autre unité.
Le combat s'étend à une
large région autour de Putanges. A 9 heures, le P 47 du Lieutenant Stanford est
touché et perd rapidement de l'altitude. Le pilote parvient à sauter en
parachute de son appareil en flammes mais beaucoup trop tard. Le P 47 s'écrase
aux Rouges Terres, sur la commune de Rabodanges (Orne)à 300 mètres du lieu de
chute de son pilote dont le parachute n'a pas eu le temps de s'ouvrir. Les
Allemands bouclent rapidement le secteur. Herbert Stanford sera inhumé le
lendemain par des civils dans le cimetière communal et sa tombe fleurie par des
enfants.
Pour l'US Air Force, le Lt
Stanford est disparu en mission. Répertorié après la Libération par
l'administration américaine, le corps est exhumé pour être identifié puis inhumé
provisoirement dans le cimetière américain de Marigny, près de Saint-Lô
(Manche). En juillet 1945, le Lt Stanford est officiellement considéré mort en
mission. A la demande de sa famille, il devait être inhumé au cimetière
américain de Saint-James (Manche) où il repose toujours.
La famille Stanford n'a eu
connaissance des circonstances et du lieu de sa mort en décembre 1998. Elle
s'est rendue le 27 juin 1999 à Rabodanges où une stèle a été dévoilée en mémoire
du lieutenant Herbert Stanford.
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